De quel bois je me chauffe ?
De 2011 à 2019, Dryade s’est concentrée sur le projet « De quel bois je me chauffe ? » : lancement et accompagnement du développement des circuits courts participatifs et solidaires pour le bois bûche, en s’inspirant de la logique des AMAP. En réunissant propriétaires forestiers, bûcherons et consommateurs de bois pour construire ensemble, Dryade posait les questions suivantes. Le chauffage au bois, un geste écologique ? Quel sort réserve-t-on à nos forêts ? La coupe rase est-elle l’unique solution pour des forêts de faible valeur économique ? Où sont passés les bûcherons ? Ensemble, peut-on prélever du bois, créer des emplois enviables et avoir des forêts vivantes ?
En 2019, l’AMAP s’est mise en pause, en attente d’un.e forestier.e qui prennent en charge la phase chantier de la coupe à la livraison.
Pourquoi s’intéresser au bois bûche ?
Si la Drôme est couverte de forêts sur la moitié de son territoire, elle importe la majorité de son bois de chauffage. Et quand le bois est prélevé localement, c’est la plupart du temps en rasant la forêt, ne permettant ni la maturation des arbres ni la constitution des sols. Les bûcherons, qui œuvrent pour répondre aux besoins en bois de la société, disposent de peu de marge de manœuvre, avec des conditions physiques et financières très difficiles. Et la société civile est peu impliquée dans les décisions de la filière forestière.
Les AMAP bois* : trois acteurs pour le collectif
Dryade a expérimenté de nouveaux modèles d’organisation pour tendre vers l’autonomie énergétique locale, la valorisation des forêts locales, la solidarité et le lien dans la filière forêt-bois.
* L’AMAP, Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, réunit producteurs et consommateurs de produits agricoles, et propose une solidarité économique, sociale et écologique. L’« AMAP » bois bûche transpose le concept au « paysan-forestier » et intègre un troisième protagoniste, le propriétaire forestier.
- Le forestier
ll travaille dans le respect de l’écosystème (prélèvements parcimonieux du bois, sélection des arbres d’avenir et recherche de diversité des essences et des âges). Il est soutenu par les consommateurs, la valorisation de son travail de soin à la forêt et la reconnaissance de son métier de bûcheron. - Le propriétaire forestier
Désireux d’accroître la valeur écologique et patrimoniale de sa forêt, il l’engage à long terme dans une sylviculture douce. Il lisse ses revenus et retire à moyen et long terme une augmentation de son capital forestier. - Le consommateur de bois bûche
Solidaire, il s’engage à l’avance et paie une partie de son bois au moment de l’exécution des travaux forestiers, allégeant ainsi la trésorerie du bûcheron. Il s’intéresse à la gestion forestière, aux travailleurs de la forêt et apporte son soutien quand nécessaire.
Envie de mettre en place un circuit-court bois-bûche ?
Téléchargez un dossier complet pour vous aider à mettre en place un circuit court écologique et social sur votre territoire. Suivez le lien ici.